lundi 22 septembre 2014

Premières dictée - Dictée N°25 (é = ai) (2ème partie)




é = ai












Le libraire tiendra sa librairie ouverte.



J'écrirai une lettre à ma tante.



Rémy a vu un dromadaire.



Le chien aime son mtre.



Le vestiaire sera fermé.



L'étoile polaire brille.



La lune va partre.



Madeleine va traire la vache.




Lise a été distraite.




Le lièvre traversa la plaine.






Premières dictées - Dictée N°24 (é = ai) 1ère partie


é = ai










Un aigle a établi son aire sur un roc escarpé.







Claire a acheté trois pelotes de laine et des aiguilles à tricoter.






L'abeille a un aiguillon.







Le vicaire lira son bréviaire.





Maman plantera de la marjolaine.




Le secrétaire du maire travaille à la mairie.





On tire d'une mine le minerai de fer.



samedi 20 septembre 2014

Cours Moyen - Dictée N°45 : L'anneau qui rend invisible (8ème partie)









L'anneau qui rend invisible





Callimaque tint parole au roi : toujours placé en tierce personne entre lui et chacun de ses confidents, il voyait sans être vu, il entendait sans être entendu, et il ne se privait ni de réflexions ni de commentaires. A la fin, son franc langage, et même ses railleries malignes, l'emportèrent, dans l'esprit du roi, sur les flatteries auxquelles il avait jusque-là prêté l'oreille. Sa Majesté y gagna l'estime publique : aussi, quand, après une longue suite de prospérités, elle alla rejoindre ses pères on la regretta sincèrement, et ce fut l'amour de son peuple qui fit graver sur sa tombe cette inscription en langue grecque : 

"Nulle paupière, ô roi, n'est restée sèche, le jour de tes funérailles, et le souvenir de ta perte est pour nous comme une fraîche blessure, que rien ne saura fermer. Mais puisque tout est caduc ici-bas, du moins, de ce séjour des blanches nuées, où s'est envolée ton âme, daigne garder la mémoire de ceux qui ne t'oublient point ; et puisse, pour notre bonheur, l'âme du gentil souverain que ton amour nous a laissé, mériter d'être appelée une âme jumelle de la tienne !"

Le fils du roi avait douze ans. On ne sait si le voeu qu'exprimait l'épitaphe fut exaucé : les enfants ne valent pas toujours les pères. Quant à Callimaque, il conserva bien longtemps encore sa bague favorite ; mais, à sa mort, hélàs ! elle ne se retrouva point.



Cours Moyen - Dictée N°44 : L'anneau qui rend invisible (7ème partie)








L'anneau qui rend invisible





Callimaque accompagna ces mots d'un éclat de rire passablement moqueur, et il continua : "Je remplacerai pour toi cette voix intérieure de la conscience qu'il est trop facile d'étouffer ; je serai l'écho vengeur du mal que tu auras laissé faire ; et je ferai, en retour, monter jusqu'à toi ce murmure enchanteur de la reconnaissance de ton peuple qui se perd si souvent en route."

Callimaque se tut et s'éloigna. Peut-être le roi ne goûtait-il pas beaucoup cette sorte de langage à laquelle on ne l'avait guère accoutumé ; il affecta pourtant un contentement extérieur, dont on fit honneur à sa modestie, et les courtisans, peuple imitateur par excellence, eurent l'air de partager cette satisfaction. La princesse elle-même, soit pour faire comme les autres, soit par crainte de se voir encore publiquement admonestée, ne se laissa aller, ce jour-là, que douze ou quinze fois aux accès de l'humeur boudeuse et querelleuse qui faisait le fond de son caractère.















Cours Moyen - Dictée N°43 : L'anneau qui rend invisible (6ème partie)











L'anneau qui rend invisible



Quand le char, où l'on ne voyait personne, revint devant le roi, un concert approbateur de féliciations et d'applaudissements se fit entendre dans l'assemblée : cette course avait de beaucoup surpassé les courses antérieures. Le roi se leva de son trône : 

"Qui que tu sois, dit-il, toi qu'une ombre trompeuse dérobe à nos regards, si quelque divinité protectrice n'a pas fait de toi une créature supérieure au reste des hommes, daigne accepter le prix que j'ai promis au vainqueur : une récompense est toujours flatteuse, quand on la mérite comme toi.

"O roi, répondit Callimaque sans se découvrir, en échange de ton offre et de tes compliments, dont je te rends grâce, je veux te faire moi-même un don meilleur que toutes les richesses qui furent jamais dans tes trésors ; je te donnerai, si tu sais t'en servir, un bien qui échappe à la majeure partie des rois, la connaissance de la vérité. Exécuteur des décrets d'en haut, je serai sans cesse auprès de toi, même quand tu ne voudrais pas savoir que j'y suis : ce que la voix adulatrice de tes courtisans, ce que leurs flatteries menteuses empêchent d'arriver jusqu'à toi, je te le dirai à l'oreille, je t'en avertirai même tout haut, quand tu ne sauras pas m'entendre, comme je l'ai fait tout à l'heure pour certaine princesse."
















Cours Moyen - Dictée N°42 : L'anneau qui rend invisible (5ème partie)












L'anneau qui rend invisible





Vingt chars partent ensemble : une poussière épaisse s'élève sous les roues ; on a peine à suivre des yeux, à travers le nuage gris qui obscurcit l'air, la lutte d'abord indécise. Mais cette jeunesse de cour est bientôt lasse ; trop jalouse de son indépendance et trop amoureuse des plaisirs, elle n'a jamais su se plier aux règles précises et rigoureuses de la discipline ; aussi plus d'un renonce-t-il après quelques tentatives infructueuses, à une tâche trop laborieuse pour lui. On les voit revenir, l'oreille basse, au point de départ, cherchant, sous un faux prétexte, à déguiser leur retraite honteuse. Tout à coup, Callimaque, toujours caché aux regards, grâce à son précieux anneau, monte dans le char du roi : il pousse les lions, le char vole, et devance bientôt les autres, sans qu'on puisse voir quel est le guide mystérieux qui le mène avec tant de vigueur et une si audacieuse impétuosité.



Cours Moyen - Dictée N°41 : L'anneau qui rend invisible (4ème partie)













L'anneau qui rend invisible 






Résister à la volonté impérieuse des rois est un jeu dangereux qui peut avoir souvent de fâcheuses conséquences. Le roi faisait ce qu'il pouvait pour ne pas paraître soucieux ; d'une voix qu'il tâchait de rendre douce, il consolait sa fille, qui peu à peu revenait à elle ; la princesse elle-même, comprenant qu'elle devait se tirer à son honneur de ce mauvais pas, écoutait d'un air soumis les paroles de son père, et refoulait au fond de son coeur les idées de colère que lui inspirait sa méchanceté vaniteuse. Mais on sentait aisément que, malgré ces dehors, le ciel de la cour était à l'orage. On ne se fit donc pas répéter l'ordre. Il fallait suivre d'abord la rive sablonneuse du fleuve, puis tourner brusquement autour d'un gros cèdre qui dominait la plaine, et revenir, par une route sinueuse, marquée çà et là par des poteaux, indiquant les points dangereux, jusqu'au pied même du trône où le roi était assis.















Cours moyen - Dictée N°40 : L'anneau qui rend invisible (3ème partie)










Le roi avait auprès de lui sa fille cadette déjà passablement vieillotte, mais très coquette, et que l'on connaissait à dix lieues à la ronde pour sa vanité et sa méchanceté. Au moment où elle allongeait sa main maigrelette pour prendre, sur son coussin de pourpre brodé d'or, une cassette de bois de rose, contenant un poème de six mille vers composé en son honneur, que lui présentait à genoux un des rimeurs de la cour, Callimaque, protégé par l'ombre discrète répandue autour de lui par la  vertu de son anneau, se glissa jusqu'auprès d'elle et lui dit tout haut, comme s'il eût parlé pour le poète : "Madame, tout ce qui est écrit là dedans est fausseté complète ; tout le monde sait que vous êtes fort sotte et que vous n'avez pas plus de coeur que d'esprit". 

La suite du roi, qui entendit ces paroles, demeura muette de stupeur ; quant à la princesse, elle ne se connaissait plus ; sa figure était violette ; elle ne put que crier : "Qu'on le pende !" et elle s'évanouit. Il fallait voir la mine inquiète du faiseur de vers. Le roi ne savait que penser ; désirant toutefois que la chose demeurât aussi secrète que possible, il ordonna de continuer les jeux.



Cours moyen - Dictée N°39 : L'anneau qui rend invisible (2ème partie)









Le roi, vêtu d'une robe de pourpre, d'une magnificence sans pareille, était monté sur un char traîné par des lions, qui semblaient avoir oublié, pour lui obéir et pour lui plaire, leur férocité naturelle. Au sortir d'une forêt, qui conservait sous ses rameaux une éternelle fraîcheur, on arriva dans une prairie qui ressemblait à une corbeille de fleurs vermeilles. Le roi qui se trouvait de bonne humeur ce jour-là, mit pied à terre, et invita ceux qui l'avaient suivi à se livrer au plaisir d'une course de chars. "Si j'avais encore, leur dit-il, mon ancienne vigueur, je prendrais part à vos jeux, mais la vieillesse félonne, qui trompe les perpétuelles espérances des hommes, m'a laissé tout juste assez de force pour accomplir la tâche quotidienne que la royauté m'impose. Que ceux à qui cette jeunesse, que je n'ai plus, hélas ! donne chaque jour une ardeur nouvelle, luttent ensemble d'agilité et d'adresse ; je récompenserai le vainqueur, et je punirai celui dont l'humeur poltronne aura reculé devant le combat et renoncé à la victoire."

Callimaque résolut alors de surprendre toute l'assistance par le moyen de son anneau.




Cours moyen - Dictée N°38 : L'anneau qui rend invisible (1ère partie)




L'anneau qui rend invisible

Une fable antique raconte que, pendant le règne d'un roi célèbre de l'Asie, un jeune homme, simple, honnête, aimable, nommé Callimaque, devint, bien qu'étant de race noble, si misérable et si pauvre, qu'il se vit réduit à la condition d'un humble berger. Se promenant un jour sur une montagne aride, où il rêvait sur ses malheurs en menant son troupeau, il aperçut auprès de lui une ouverture dans un rocher. Il entre ; il se trouve au milieu d'une large caverne, et il entrevoit, dans une lueur sombre, une urne d'or sur laquelle ces mots étaient gravés : "Ici tu trouveras l'anneau qui rend invisible. O homme, qui que tu sois, à qui le destin réserve la faveur de le posséder, garde-toi d'abuser du pouvoir qu'il te donnera."

Callimaque ouvre l'urne, trouve l'anneau et le prend. Il sort de la profonde caverne, et voit de loin le roi, suivi de sa brillante cour, qui passait pour se rendre dans une maison de campagne charmante, sur la rive fleurie d'un fleuve. Callimaque tourne en dedans sa bague enchantée ; il s'approche de quelques esclaves qui précédaient la royale compagnie, et qui portaient des parfums répandant sur tout les chemins où le roi devait passer une fine et délicate odeur. Personne ne l'aperçoit.





Lien : L'anneau de Gygès (Fénelon)



vendredi 19 septembre 2014

Cours Moyen - Dictée N°37 : L'arbre stérile (2ème partie)









L'arbre stérile



Si je plante mon nouvel arbre chez moi, continuait-il, en acquerrai-je donc, hélas ! la possession incontestée ? Mes enfants, en dépit de mes défenses formelles, ou peut-être même à cause de ces défenses, ne se feront-ils pas une maligne joie de prélever une large dîme sur ma future récolte ? Puis, quand bien même le respect de l'autorité paternelle suffirait à les contenir, l'insatiable avidité des valets, maudite et détestable engeance, ne déjouera-t-elle point ma surveillance : quelque active qu'elle puisse être ?"

Ce beau raisonnement décida le paysan à planter son arbre derrière sa grange, dans un endroit inaccessible pour tout le monde, excepté pour lui-même. Mais il n'avait pas réfléchi qu'il mettait le jeune plant à une exposition septentrionale, et qu'il le privait de la bienfaisante influence des rayons du soleil. L'arbre demeura stérile. Comme le paysan s'en plaignait un jour à son frère : "Sache, répliqua celui-ci, qu'en t'abandonnant à ta convoitise avare et soupçonneuse, tu ne recueilleras jamais le fruit de tes calculs étroits et égoïstes."






Cours Moyen - Dictée N°37 : L'arbre stérile (1ère partie)









L'arbre stérile





Par une belle matinée de printemps, un paysan avait endossé ses habits de fête et était venu rendre visite à son frère, excellent jardinier établi à la ville. Nous laissons à penser combien ils furent aises de se revoir après une si longue séparation, et combien leur parurent courtes et fugitives les heures qu'ils eurent à passer ensemble. Ils avaient tant de choses intéressantes à se communiquer ! Les premières ombres de la nuit les surprirent comme la mort vient nous atteindre, avant qu'ils fussent prêts à partir. Enfin, le laboureur songea à regagner ses humbles pénates. On se fit des adieux touchants en se promettant de se revoir bientôt. L'horticulteur fit cadeau à son frère d'un magnifique arbre fruitier, déjà tout couvert de boutons, douce et frêle espérance. "Où le planter ? se dit en lui-même le rusé villageois. Sera-ce sur la colline qui s'étend devant sa métairie ? Il y serait exposé à l'action délétère des vents, aux froids glacials de nos rudes hivers. Le mettrai-je au milieu des champs ? Mais alors de combien de dangers ne sera-t-il pas tous les jours menacé ? Combien de passants peu scrupuleux, alléchés par ses fruits vermeils, s'écarteront du chemin pour les dérober !


mardi 16 septembre 2014

Premières dictées - Dictée N°23 (è=ey)


è = ey








Rémy a un poney gris.





Anatole et Jean jouent au volley.



Maman préfère le thé de Ceylan.





Mon père ira de Genève à Ferney.





Un navire partira pour l'île de Jersey.




Le trolley traverse la ville.






La ville de Rodez se situe dans département l'Aveyron.











dimanche 14 septembre 2014

Cours Moyen - Dictée à corriger N°6

Cette dictée contient 5 fautes d’orthographe grammaticale





Par terre, devant l’âtre, une grosse soupière blanche à ramages rouges et vert s’étalait entre un grand chaudron noir et une paire de botte dont les semelles avait apporter avec elle un assez lourd morceau du chemin boueux. Tout autour, une jonchée de fétus de paille, de pampes de navets et d’autres épluchures.







Dictée corrigée





Par terre, devant l’âtre, une grosse soupière blanche à ramages rouges et verts s’étalait entre un grand chaudron noir et une paire de bottes dont les semelles avaient apporté avec elles un assez lourd morceau du chemin boueux. Tout autour, une jonchée de fétus de paille, de pampes de navets et d’autres épluchures.



mercredi 10 septembre 2014

Cours Moyen - Dictée N°36 : Souvenirs d'enfance (George Sand)




Charles Courtney Curran 






Souvenirs d'enfance



J'ai encore une partie des meubles qui me retracent mon enfance, et même le grand tapis qui nous amusait tant, ma soeur et moi. C'est un tapis Louis XV avec des ornements qui tous avaient un nom et un sens pour nous. Tel rond était une île, telle autre partie du fond était un bras de mer à traverser. Une certaine rosace à flammes pourpre était l'enfer ; de certaines guirlandes figuraient le paradis, et une grande bordure représentant les ananas était la forêt Hercynia. Que de voyages fantastiques, périlleux ou agréables, nous avons faits sur ce vieux tapis avec nos petits pieds ! La vie des enfants est un miroir magique ; ceux qui ne sont pas initiés n'y voient que des objets réels : les initiés y trouvent toutes les riantes images de leur rêves ; mais un jour vient où le talisman perd sa vertu, ou bien la glace se brise et les éclats sont dispersés, comme des débris, pour ne jamais se réunir.


George Sand








Les noms qui ne changent pas au pluriel :

Tapis
Sens
Bras
Paradis
Ananas
Débris

mardi 9 septembre 2014

Premières dictées - Dictée N°22 (le son è = ei)


è = ei











La Seine traverse la capitale.



La Seine a débordé.



La Reine d'Espagne partira dimanche.



Antoine cultive une verveine odorante.



Le seize avril, un navire partira pour la pêche de la baleine.



Rémy reviendra le treize juin.



Madeleine ajoute de l'eau dans la carafe.



La carafe sera pleine.



La soirée est sereine.









Cours Moyen - Dictée N°35 - Le cerf







Le cerf



Le cerf est un animal innocent, doux et tranquille, qui ne semble être fait que pour embellir, animer la verte solitude des forêts, et en occuper, loin de nous, les retraites paisibles. Sa forme élégante et légère, sa taille svelte et fine, ses membres flexibles et nerveux, sa tête parée plutôt qu'armée d'un bois vivant, et qui, comme la cime des arbres, se renouvelle d'année en année, sa grandeur, sa légèreté, sa force, le distinguent assez du reste des animaux que nous appelons sauvages.

Le cerf a l'oeil bon, l'odorat exquis, l'oreille excellente ; il est d'un naturel assez simple, et cependant il est curieux et rusé, surtout quand il a été plusieurs fois poursuivi par les chasseurs. Il a la voix d'autant plus forte et plus grosse, qu'il est plus âgé ; la biche a la voix plus faible et plus courte.