mardi 16 décembre 2014

Premières dictées - Dictée N°32 (Emploi de la cédille)

ç







Devant a, o, u le c prend la cédille lorsqu'il doit se prononcer comme l's.








François a reçu la récompense due à son application.



Françoise et Lucie sont amies.




A la fin de l'hiver, les glaces se rompent et les rivières charrient les glaçons.




Les maçons ont terminé la façade de la maison.






Premières dictées - Dictée N°31 (Emploi de l'accent circonflexe sur le "e" = ê)

ê









Le chêne est plus majestueux que le hêtre, le frêne et le sapin : aussi on l'appelle le roi des forêts. 












Une guêpe, entrée par la fenêtre, voltige au-dessus de nos têtes.




Premières dictées - Dictée N°30 (Emploi de l'accent grave = è)


è








Mon père et ma mère seront, je l'espère, satisfaits de mes progrès.



Si j'ai de bonnes notes, mon grand-père m'achètera une boîte de jeux, et ma grand mère un costume de pirate.

Premières dictées - Dictée N°29 (Emploi de l'accent aigu = é)


é







Le blé se récolte en été. Quand il a été moissonnée, lié en gerbe, battu, vanné, on le porte au moulin, où, étant broyé, il forme la farine et le son.









Cours Moyen - Dictée N°52 : Le doigt mystérieux








Le doigt mystérieux




C'est se tromper que de croire que nous devions faire un mérite de toutes nos bonnes actions : c'est de notre intention seule que dépend leur valeur. Les Orientaux content à ce sujet l'histoire d'un jeune prince qui, un soir, écrivait complaisamment sur ses tablettes ce qu'il avait fait, suivant lui, de bien dans la journée. Quand la page fut remplie, un doigt invisible effaça tout, sauf une seule ligne. Furieux, le prince se retourne, et une voix lui parle ainsi :

"Celui qui voit tout, qui entend tout, qui sait tout, ne saurait accepter ton compte. C'est l'ambition et l'orgueil qui t'ont poussé à faire ces aumônes que tu attribues à ta générosité ; ce sont les circonstances, l'occasion, le caprice qui t'ont dicté ces mesures que tu attribues à ton bon sens et à ta raison. Celui-ci, qui te doit la vie, celui-là à qui tu as rendu une portion de sa fortune, t'auraient peut-être beaucoup moins béni, s'ils avaient su, comme moi, que tu n'avais pas la tête bien saine, quand tu signais leur sentence. Je ne vois guère à compter au bénéfice de ta vertu que cette bourse donnée, sans que personne le vît, à cette pauvre veuve que tu ne connaissais pas : c'est la seule ligne que j'ai laissée."

Le prince ne répondit rien : la voix parlait comme sa conscience.







Cours Moyen- Dictée N°51 : Monsieur Scrupule




Balance à fléau









Monsieur Scrupule




Un jour, deux fermières de mon pays, qui n'est probablement pas bien loin du vôtre, s'étaient entendues, chose assez rare, pour mettre en commun le lait de leurs chèvres, et en faire ensuite un fromage. Quand le fromage fut fait, il s'agit de le partager, selon les règles de la stricte justice, en deux moitiés bien égales. Comme les deux dames,  pour quelques bonnes raisons peut-être, n'étaient pas l'une pour l'autre portées de la plus grande confiance, elles s'adressèrent à Monsieur Scrupule, une autorité du canton.

Monsieur Scrupule, prenant le fromage, commença par le goûter : "Délicat fumet ! dit-il ; vous êtes, mesdames, d'excellentes faiseuses. Ça procédons !"

Alors les manches retroussées, coupant le fromage par le milieu, il posa chaque morceau dans les deux plateaux d'une balance. Par malheur, sans doute, il se trouva que le morceau de droite l'emportait sur celui de gauche. "Retranchons", dit Monsieur Scrupule.

Le morceau retranché, qu'en fit, à votre avis, Monsieur Scrupule ?

Il l'avala.

Alors, regardant le fléau(*) : "Quoique j'aie bien mesuré, dit-il, c'est maintenant le morceau de gauche qui l'emporte sur celui de droite."

Il voulait de nouveau retrancher sur le morceau de gauche ; les deux femmes l'arrêtèrent : "C'est assez, monsieur, bien grand merci ! de cette façon nous sommes contentes."

"Si vous êtes contentes, dit Monsieur Scrupule, ma conscience, à moi, ne l'est pas. Puisque vous m'avez choisi pour juge, je dois aller, entendez-vous bien, jusqu'au bout de mon opération."

Lorsque l'opération fut terminée, de l'excellent fromage il ne restait plus que deux cornes.

mercredi 3 décembre 2014

Premières dictées - Dictée N°28 : e = eu


e = eu






Le feu brûle.


Eulalie travaille peu.


On planta un pieu dans le milieu de la cour.


Jeudi la forte chaleur a flétri la fleur du tilleul.


Ma filleule a un joli chien épagneul.


Caroline a une robe bleue toute neuve.


La couleuvre se cache sous la feuille.


Je traverse le fleuve.


Regarde la blancheur de la muraille.


Eustache alluma un feu de cheminée.




Cours Moyen - Dictée N°50 : La goutte de rosée et la vie humaine (Bonvalot)




La goutte de rosée et la Vie humaine


Une goutte de rosée sur une feuille est, à mes yeux, l’emblème de la vie humaine. Voyez : point de repos, même au moment ou les zéphyrs se taisent ; quand le vent souffle un peu, elle frissonne, elle flotte à faire trembler ; imprime-t-il le plus léger mouvement à la feuille, elle tombe. Ainsi fait la vie sous le souffle des passions. Lorsque le calme est parfait, et que les rayons du soleil viennent semer les champs de milliers d’émeraudes, la feuille humide sèche d’abord, et la goutte de rosée diminue et finit par disparaitre. Le soleil, image de la divine essence, l’attire à lui, et nous apprend par là que notre vie aussi, même la plus longue, doit un jour remonter vers la source éternelle d’où elle émane. Et cette image, qui me frappe tous les matins, me remplit de pensées douces et salutaires toute la journée ; elle élève mon âme vers celui qui l’a créée, m’aide à surmonter les troubles de la vie, et me donne de consolantes espérances en me faisant rêver au ciel.



Bonvalot