mardi 30 mai 2017

Cours Moyen - Dictée N°79 - La reine de la mer


(Venise - Peintre : Canaletto)







La reine de la mer



Venise est une ville d’un autre monde ; toute autre ne saurait lui être comparée, si l’on songe à sa mystérieuse et lugubre grandeur. Dès qu’on a mis le pied dans ses silencieuses gondoles vêtues de noir comme des catafalques, on oublie tout à coup le pays d’où l’on vient, pays de montagnes ou de sites ravissants, on est tout à Venise, et l’on se livre à une curiosité d’enfant, à une admiration d’artiste. C’est là surtout qu’on voyage dans la mort ; c’est le silence de la tombe, ou plutôt, c’est la tombe elle-même. Mais qui ne voudrait habiter un pareil monument, poème grandiose où l’architecture et la sculpture sont venues chanter tour à tour les plus belles strophes de la poésie orientale. Ses ennemis même considèrent cette ville avec douleur et respect. Venise est sortie de la mer belle et victorieuse ; mais par degrés, peu à peu la mer reprend son empire, la ville est chaque jour battue en brèche.

Aller à Venise pour les artistes, c’est aller en pèlerinage ; sa physionomie est tout autre qu’elle n’était jadis ; c’est une ville pleine d’enseignements, de tristesse et d’objets d’arts. Je ne saurais dire avec quelle pieuse ferveur, je saluai, dans le lointain, les dômes et les clochers. Non seulement l’idée de Dieu rayonnait sur ces églises, mais aussi le souvenir des Titien et des Véronèse, ces maîtres sublimes qui vivent au-delà du tombeau. Quand on arrive à Venise on est tenté de s’écrier comme le prophète devant Tyr : « Comment avez-vous péri, vous qui habitiez dans la mer ! O ville superbe ! les îles seront épouvantées en voyant aujourd’hui les vagues seules sortir des portiques de vos palais. »









 Véronèse



Le Titien



dimanche 28 mai 2017

Cours Moyen - Dictée N° 78 : L'école de mon enfance (Georges le Sidaner)





L’école de mon enfance





Comme elle était accueillante, de loin, notre école, au milieu des arbres, des jardins et des champs ! Comme il faisait bon dans la cour sous les marronniers dont les écorces de fruits piquaient les doigts. J’avais six ans. Je me mêlais aux autres. Les grands me bousculaient un peu, mais pas trop fort tout de même parce que j’étais le fils de la maîtresse. Un coup de sifflet, et les quatre classes s’alignaient… Nous entrions en classe dans un grand bruit de galoches. Les grands, plus sages, nous regardaient d’un air protecteur. Mais dès que nous étions assis, le rideau se levait sur notre éblouissement.





Georges le Sidaner



vendredi 19 mai 2017

Cours élémentaire - Dictée N°16 (Le soir à la campagne)




Le soir à la campagne



Je m'arrête au bord de la route, j'écoute : un rossignol chante, une grenouille coasse, un chat miaule. Je respire l'air pur, je suis heureux.





Remarquez l'orthographe des mots suivant : 

le soir,
la campagne,
je m'arrête,
le bord
un rossignol,
une grenouille,
un chat,
il miaule,
l'air,
je suis heureux




Le son an (ou am)

le manche - la jambe - camper - campagne.

Nous remarquons que le son "am" s'écrit avec un "m" devant les lettres "b" ou "p". 


Exercice :

Copiez les mots suivants en les complétant comme il convient (n ou m) :

ma--quer 

le ba--bin

la cha--bre

la la--pe

épouva--ter

fla--ber

la ba--de

le cha--pion

charma--t

l'espéra--ce

la cha--ce

un cha--pignon



Corrigé de l'exercice :


manquer 

le bambin

la chambre

la lampe

épouvanter

flamber

la bande

le champion

charmant

l'espérance

la chance

un champignon











samedi 13 mai 2017

Cours Elémentaire - Dictée N°15





J'ai un jeu d'échecs.

Tu as un cerceau.

Il a un vélo.

Elle a un collier de perles.

Nous avons des ballons.

Vous avez des quilles.

Ils ont des billes.

Elles ont des poupées.