jeudi 27 juin 2019

Cours Moyen - Dictée N°94 - Un facteur rural (G. de Maupassant)




Un facteur rural



L'homme, vêtu de la blouse bleue et coiffé d'un képi noir à galon rouge, traversait, par des sentiers étroits, des champs de colza, d'avoine ou de blé... Il entrait dans les fermes par la barrière de bois et saluant par son nom le paysan, il lui tendait son journal. Le fermier essuyait sa main à son fond de culotte, recevait la feuille de papier et la glissait dans sa poche pour la lire à son aise après le repas de midi. Le chien, logé dans un baril, au pied d'un pommier penchant, jappait avec fureur en tirant sur sa chaîne ; et le piéton, sans se retourner, repartait de son allure militaire, en allongeant ses grandes jambes, le bras gauche sur sa sacoche, et le droit manoeuvrant sur sa canne qui marchait comme lui d'une façon continue et pressée.

G. de Maupassant





Cours Elémentaire - Dictée n°24 - Voici l'automne (s ou ss?)



Voici l'automne 


C'est la saison des vendanges et de la chasse. Suzon entasse les grappes de raisin dans les hottes. Dans les champs, les chasseurs observent l'horizon.






S entre deux lettres-voyelles se prononce comme Z.

exemple : la saison



Pour conserver à l'S sa prononciation entre deux lettres-voyelles, il faut mettre deux S.

exemple : la chasse



On ne met jamais deux S entre une consonne et une voyelle.

exemple : observer

vendredi 21 juin 2019

Classe de 5ème - Dictée N° 3 - Les nids des oiseaux (Chateaubriand)





Les nids des oiseaux



Aussitôt que les arbres ont développé leurs fleurs, mille ouvriers commencent leur travaux. Ceux-ci portent de longues pailles dans le trou d'un vieux mur ; ceux-là maçonnent des bâtiments aux fenêtres d'une église ; d'autres dérobent un crin de cheval, ou le brin de laine que la brebis à laissé suspendu à la ronce. Il y a des bûcherons qui croisent des branches dans la cime d'un arbre : il y a des filandières qui recueillent la soie sur un chardon. Mille palais s'élèvent, et chaque palais est un nid ; chaque nid voit des métamorphoses charmantes : un oeuf brillant, ensuite un petit couvert de duvet.
Ce nourrisson prend des plumes ; sa mère lui apprend à se soulever sur sa couche. Bientôt il va jusqu'à se pencher sur le bord de son berceau, d'où il jette un premier coup d'oeil sur la nature. Effrayé et ravi, il se précipite parmi ses frères, qui n'ont point encore vu ce spectacle ; mais rappelé par la voix de ses parents, il sort une seconde fois de sa couche, et ce jeune roi des airs, qui porte encore la couronne de l'enfance autour de sa tête, ose déjà contempler le vaste ciel, la cime ondoyante des pins et les abîmes de verdure au-dessous du chêne paternel. Et pourtant, tandis que les forêts se réjouissent en recevant leur nouvel hôte, un vieil oiseau qui se sent abandonné de ses ailes, vient s'abattre auprès d'un courant d'eau ; là, résigné et solitaire, il attend tranquillement la mort au bord du même fleuve où il chanta ses amours, et dont les arbres portent encore son nid et sa postérité harmonieuse.




mercredi 19 juin 2019

Cours Moyen - Dictée N°93 - Remède contre la colère (d'après Montandon)









Remède contre la colère


Un homme fort sage qui avait un ami violent et emporté, lui dit : "Tu es malade : la colère est une maladie grave, on en peut mourir. J'ai une eau excellente qui prévient les accès de ce mal ; je t'en donne une bouteille, tu l'essayeras. Quand tu te sentiras près de te mettre en colère, tu iras vite prendre cette bouteille, et tu en boiras une cuillerée". Le remède réussit à merveille. Lorsque cet homme eut achevé sa bouteille, il revint à son bienfaisant ami en demander une autre. "Tu rempliras ta bouteille à la fontaine, lui dit celui-ci, car je t'ai simplement donné de l'eau claire. Cette eau ne pouvait rien contre ta colère ; le temps que tu as pris pour aller la chercher, la volonté que tu as eue de ne pas t'abandonner à ton premier mouvement ont été les véritables remèdes qui t'ont guéri. Si tu continues de veiller ainsi sur toi-même, tu seras sauvé pour toujours".



D'après Montandon