Les végétaux marins
L’océan a, comme la terre, ses jardins et ses fleurs. C’est au milieu des coquilles de nacre et des arbres de corail que s’élèvent modestement les feuilles jaunes de la violette marine, et le rosier des eaux qui se couronne de fleurs comme le rosier des jardins. Mais, parmi les brillants végétaux qui embellissent l’empire des ondes, rien n’est plus magnifique que ces fucus gigantesques dont les tiges semblent mesurer les gouffres qu’elles ombragent. Quelquefois la tempête brise, arrache et pousse ces forêts entières, avec tous leurs habitants, au milieu des grandes eaux. Alors, semblables à des filets, ils entraînent tout ce qui se trouve sur leur passage. Enveloppés dans ces îles de verdure, les poissons, les coquillages, les insectes sont charriés dans les mers étrangères, où ils fondent de nouvelles colonies. Antiques habitants de ces vastes labyrinthes, ils se promènent sous les mêmes feuillages, reposent dans les mêmes retraites où ils reçurent le jour, et voyagent, pour ainsi dire, sans quitter leur patrie.
d’après Aimé Martin
Exercice :
Souligner les noms au pluriel à partir de "Alors, semblables à des filets..." jusqu'à la fin du texte.
Corrigé de l'exercice
Les végétaux marins
L’océan a, comme la terre, ses jardins et ses fleurs. C’est au milieu des coquilles de nacre et des arbres de corail que s’élèvent modestement les feuilles jaunes de la violette marine, et le rosier des eaux qui se couronne de fleurs comme le rosier des jardins. Mais, parmi les brillants végétaux qui embellissent l’empire des ondes, rien n’est plus magnifique que ces fucus gigantesques dont les tiges semblent mesurer les gouffres qu’elles ombragent. Quelquefois la tempête brise, arrache et pousse ces forêts entières, avec tous leurs habitants, au milieu des grandes eaux. Alors, semblables à des filets, ils entraînent tout ce qui se trouve sur leur passage. Enveloppés dans ces îles de verdure, les poissons, les coquillages, les insectes sont charriés dans les mers étrangères, où ils fondent de nouvelles colonies. Antiques habitants de ces vastes labyrinthes, ils se promènent sous les mêmes feuillages, reposent dans les mêmes retraites où ils reçurent le jour, et voyagent, pour ainsi dire, sans quitter leur patrie.
d’après Aimé Martin