mercredi 30 avril 2014

Cours Moyen - Dictée N°11 - Batailles de boules de neige (J. Cressot)






Batailles de boules de neige




On se guette à l’angle des maisons, sous le porche des granges, derrière la murette des cours. De chaque côté les renforts arrivent ; l’escarmouche devient combat. C’est là qu’on voit les braves et les malins. Les froussards lancent n’importe quoi, n’importe où ; les petits, accroupis, font des boules. Les projectiles se croisent. De temps en temps, un coup heureux tape sec sur un oeil, sur une oreille ; ailleurs cela ne compte pas. On s’enhardit, on se découvre ; bientôt ce sera la charge, on se fusillera à bout portant, on se fera manger de la neige à poignées.

Malheur au civil qui se hasarde dans la zone dangereuse. M. le Maître pourrait bien demain tirer les oreilles. Mais comment échapper aujourd’hui à l’ivresse du combat ?

J. Cressot (Le Pain au Lièvre)

Cours Moyen - Dictée N°10 - Vieilles choses, vieux souvenirs (Guy de Maupassant)


lanterne nature morte bodegon




Vieilles choses, vieux souvenirs




Nous avons, en haut, sous le toit, une grande pièce de débarras, qu’on appelle, la «pièce aux vieux objets». Tout ce qui ne sert plus est jeté là. Souvent j’y monte et je regarde autour de moi. Alors je retrouve un tas de riens auxquels je ne pensais plus et qui me rappellent un tas de choses. Et je vais de l’un à l’autre avec de légères secousses au coeur. Je me dis : «Tiens, j’ai brisé cela le soir où Paul est parti pour Lyon». Ou bien : «Ah! voilà la lanterne de maman, dont elle se servait pour aller au salut, les soirs d’hiver».

Il y a même là des choses qui ne disent rien, qui viennent de mes grands-parents... Personne n’a vu les mains qui les ont maniées, ni les yeux qui les ont regardées.

G. De Maupassant (Le Père Milon)

Cours Moyen - Dictée N°9 - Jeux d'enfant (Romain Rolland)






Jeux d’enfant



Le hasard était fertile en ressources. On n’imagine pas tout le parti qu’on pouvait tirer d’un simple morceau de bois, d’une branche cassée, comme on en trouve le long des haies. (Quand on n’en trouve pas, on en casse). C’était la baguette des fées. Longue et droite, elle devenait une lance, ou peut-être  une épée ; il suffisait de la brandir pour faire surgir des armées. Christophe en était le général, il marchait devant elles, il leur donnait l’exemple, il montait à l’assaut des talus. Quand la branche était flexible, elle se transformait en fouet. Christophe montait à cheval, sautait des précipices.... Si la baguette était petite, Christophe se faisait chef d’orchestre ; il dirigeait, et il chantait ; et ensuite, il saluait les buissons, dont le vent agitait les petites têtes vertes.

Romain Rolland

mardi 29 avril 2014

Cours Moyen - Révisions - Dictée N°2 - Distinction du genre et du nombre

Distinction du genre et du nombre











Le marché du Temple à Paris


Ce marché fameux est situé dans un des quartiers les plus populeux de Paris, et se divise en quatre carrés principaux.

Dans le premier carré siège le haut commerce du bazar ; là s’épanouissent les marchandes d’étoffes de soie, de valenciennes, de malines, de gants, d’essences, de boutons de nacre, de peignes d’ivoire ; là accourent souvent d’élégantes acheteuses de tout âge et de toute condition, qui, le marché conclu, s’envolent, contentes d’avoir économisé quelques centimes, comme un essaim d’oiseaux voyageurs.

Dans le second carré sont les objets utiles : les horloges, les écritoires, la sandaraque ; on y trouve aussi quelques ouvrages d’albâtre ; là se voient encore les lits non d’ébène ou d’acajou, mais de chêne, d’orme, et le plus souvent de fer rouillé. Là gisent, entassés pêle-mêle, les rideaux, les patères, les anneaux de cuivre, les robes d’indienne et les layettes. Ce carré est le carré bourgeois, comme le premier est le carré des fashionables.

Vient ensuite le troisième carré où est la vieille ferraille : marteaux, enclumes, chenets, serrures, ustensiles, de toutes espèces.

Le quatrième carré est plein de vieux souliers que les habitants du lieu noircissent de poix, et qui dégagent une odeur nauséabonde.

Tels sont les quatre carrés du Temple, et l’on voit qu’en eux se résume toute la hiérarchie sociale : richesse, médiocrité, pauvreté, misère.


Félix Mornand











Exercice : Indiquez le genre et le nombre des noms soulignés.

Exemples 

quartiers : masculin/pluriel (masc. pl.)
étoffes : féminin/pluriel (fém. pl.)








Le marché du Temple à Paris


Ce marché fameux est situé dans un des quartiers les plus populeux de Paris, et se divise en quatre carrés principaux.

Dans le premier carré siège le haut commerce du bazar ; là s’épanouissent les marchandes d’étoffes de soie, de valenciennes, de malines, de gants, d’essences, de boutons de nacre, de peignes d’ivoire ; là accourent souvent d’élégantes acheteuses de tout âge et de toute condition, qui, le marché conclu, s’envolent, contentes d’avoir économisé quelques centimes, comme un essaim d’oiseaux voyageurs.

Dans le second carré sont les objets utiles : les horloges, les écritoires, la sandaraque ; on y trouve aussi quelques ouvrages d’albâtre ; là se voient encore les lits non d’ébène ou d’acajou, mais de chêne, d’orme, et le plus souvent de fer rouillé. Là gisent, entassés pêle-mêle, les rideaux, les patères, les anneaux de cuivre, les robes d’indienne et les layettes. Ce carré est le carré bourgeois, comme le premier est le carré des fashionables.

Vient ensuite le troisième carré où est la vieille ferraille : marteaux, enclumes, chenets, serrures, ustensiles, de toutes espèces.

Le quatrième carré est plein de vieux souliers que les habitants du lieu noircissent de poix, et qui dégagent une odeur nauséabonde.


Tels sont les quatre carrés du Temple, et l’on voit qu’en eux se résume toute la hiérarchie sociale : richesse, médiocrité, pauvreté, misère.





Corrigé de l'exercice




Le marché du Temple à Paris


Ce marché fameux est situé dans un des quartiers (mas. pl.) les plus populeux de Paris, et se divise en quatre carrés principaux.

Dans le premier carré siège le haut commerce du bazar ; là s’épanouissent les marchandes d’étoffes (fém. pl.) de soie, de valenciennes, de malines, de gants, d’essences, de boutons de nacre (fém. sing.), de peignes d’ivoire (mas. sing.) ; là accourent souvent d’élégantes acheteuses de tout âge (masc. sing.) et de toute condition, qui, le marché conclu, s’envolent, contentes d’avoir économisé quelques centimes (masc. pl.), comme un essaim (masc. sing.) d’oiseaux voyageurs.

Dans le second carré sont les objets utiles : les horloges (fém. pl.), les écritoires (fém. pl.), la sandaraque (fém. sing.) ; on y trouve aussi quelques ouvrages (masc. pl.) d’albâtre (masc. sing.) ; là se voient encore les lits non d’ébène ou d’acajou (mac. sing.), mais de chêne, d’orme, et le plus souvent de fer rouillé. Là gisent, entassés pêle-mêle, les rideaux, les patères (fém. plu.), les anneaux de cuivre, les robes d’indienne et les layettes. Ce carré est le carré bourgeois, comme le premier est le carré des fashionables.

Vient ensuite le troisième carré où est la vieille ferraille : marteaux, enclumes (fém. pl.), chenets, serrures, ustensiles (masc. pl.),  de toutes espèces.

Le quatrième carré est plein de vieux souliers que les habitants du lieu noircissent de poix (fém. sing.), et qui dégagent une odeur nauséabonde.



Tels sont les quatre carrés (masc. pl.) du Temple, et l’on voit qu’en eux se résume toute la hiérarchie sociale : richesse, médiocrité, pauvreté, misère.

Cours Moyen - Révisions - Dictée N°1 - Distinction entre le nom commun et le nom propre


Distinction entre le nom commun et le nom propre











Le printemps en Bretagne


Le printemps en Bretagne est plus doux qu’aux environs de Paris, et fleurit trois semaines plus tôt. Les cinq oiseaux qui l’annoncent, l’hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol arrivent avec des brises qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine. La terre se couvre de marguerites, de pensées, de jonquilles, de narcisses, d’hyacinthes, de renoncules, et d’anémones. Des clairières se panachent d’élégantes et hautes fougères ; des champs de genêts et d’ajoncs resplendissent de leurs fleurs qu’on prendrait pour des papillons d’or. Les haies, au long desquelles abondent la fraise, la framboise et la violette, sont décorées d’aubépines, de chèvrefeuilles, de ronces, dont les rejets bruns et courbés portent des feuilles, et des fruits magnifiques. Tout fourmille d’abeilles et d’oiseaux ; les essaims et les nids arrêtent les enfants à chaque pas. Dans certains abris, le myrte et le laurier-rose croissent en pleine terre comme en Grèce ; la figue mûrit comme en Provence ; chaque pommier, avec ses fleurs carminées, ressemble à un gros bouquet de fiancée de village.


D’après Chateaubriand.










Distinction entre le nom commun et le nom propre

Exercice : 

Dans le texte de la dictée, soulignez en bleu les noms communs et en vert les noms propres.








Cours Moyen - Dictée à corriger N°5


Cette dictée contient 9 fautes d’orthographe grammaticale





La neige


Le ciel est si bas qu’il semble touché la terre.

.... De blanc flocon de neige commence à voltigé et à tourbillonné comme le duvet de cygnes qu’on plumeraient là-haut. Bientôt, ils deviennent plus nombreux, plus pressé ; une légère couche de blancheur, pareil à cette poussière de sucre dont on saupoudre les gâteaux, s’étend sur le sol.

Th. Gautier














Dictée corrigée



La neige



Le ciel est si bas qu’il semble toucher la terre.

.... De blancs flocons de neige commencent à voltiger et à tourbillonner comme le duvet de cygnes qu’on plumerait là-haut. Bientôt, ils deviennent plus nombreux, plus pressés ; une légère couche de blancheur, pareille à cette poussière de sucre dont on saupoudre les gâteaux, s’étend sur le sol.

Cours Moyen - Dictée à corriger N°4



Cette dictée contient 9 fautes d’orthographe grammaticale.


Un vieil aveugle

Jamais le temps ne me dure... Je passe des heures entières a écouté près des ruches, les mouches à miel qui commence a bourdonnées, sous la paille... J’entends les lézards glissés dans les pierres sèche, je connait le vol de toutes les mouches et de tous les papillons dans l’air autour de moi... C’est mon horloge et mon almanach a moi, voyez-vous.

Lamartine (Harmonies)













Dictée corrigée




Un vieil aveugle

Jamais le temps ne me dure... Je passe des heures entières à écouter près des ruches, les mouches à miel qui commencent à bourdonner, sous la paille... J’entends les lézards glisser dans les pierres sèchesje connais le vol de toutes les mouches et de tous les papillons dans l’air autour de moi... C’est mon horloge et mon almanach à moi, voyez-vous.

Lamartine (Harmonies)

Cours Moyen - Dictée à corriger N°2


Cette dictée contient 9 fautes d'orthographe grammaticale




La fête des fleurs

Un superbe char, fleurit de blanc, ouvre la marche. Il représente une habitation indienne et ces habitants ; ceux-ci tire d'instrument bizarre des sons harmonieux. Lui fait suite une jolie corbeille ou voisine de petites roses blanches. Une voiture dans laquelle se trouve des garçonnets travestis en papillons et des fillettes en rose soulèvent sur son passage un murmure admiratif.





(E. Gérard - Mle Genot)
















Dictée corrigée






La fête des fleurs

Un superbe char, fleuri de blanc, ouvre la marche. Il représente une habitation indienne et ses habitants ; ceux-ci tirent d'instruments bizarres des sons harmonieux. Lui fait suite une jolie corbeille où voisinent de petites roses blanches. Une voiture dans laquelle se trouvent des garçonnets travestis en papillons et des fillettes en rose soulève sur son passage un murmure admiratif.
(E. Gérard - Mle Genot)

Cours Moyen - Dictée à corriger N°1


Cette dictée contient 10 fautes d’orthographe grammaticale.





La leçon de calcul

La journée commençat par une leçon de calcul, science dont je n’avais pas le goût, mais le respect car maman y faisait chaque jour des invocations soucieuses. Nous devions étudiés la division a un chiffre. Plusieurs de ces petites opérations était écrite au tableau. Les élèves a tour de rôle, se levait, croisait les bras et donnait, des signes exposé, l’interprétation rituelle.

G. Duhamel









Dictée corrigée



La leçon de calcul

La journée commença par une leçon de calcul, science dont je n’avais pas le goût, mais le respect car maman y faisait chaque jour des invocations soucieuses. Nous devions étudier la division à un chiffre. Plusieurs de ces petites opérations étaient écrites au tableau. Les élèves à tour de rôle, se levaient, croisaient les bras et donnaient, des signes exposés, l’interprétation rituelle.

G. Duhamel








Cours Moyen - Dictée à préparer N°7 (Gourmandise)

Gourmandise



En chemin, nous nous arrêtions aux devantures des charcutiers et des marchands de comestibles. Mon grand-père étudiait du regard les bonnes choses exposées à l’étalage : les champignons, les crépinettes truffées, les galantines enveloppées d’un manchon de gelée transparente, les andouillettes appétissantes et dodues ; ses narines se dilataient et ses lèvres gourmandes devenaient humides. Parfois, quand la tentation était trop forte, il me poussait dans la boutique et nous jetions notre dévolu sur un friand morceau que le grand-père payait sans marchander.

A. Theuriet (La Princesse Verte)









Retenez :

la tentation

l’ambition

la contemplation

la précaution

la station

l’éruption

l’affection

l’hésitation

la fréquentation

Cours Moyen - Dictée à préparer N°6 (Une cour de récréation en automne)


Une cour de récréation en automne

Octobre finissait. Un ciel qui avait la couleur du saphir, l'éclat de l'été, tendrement se voûtait au-dessus des toits. Partout se répandait une ivresse de vendange.

La beauté des arbres l'augmentait jusqu'à l'inexprimable. C'étaient un tilleul, trois ou quatre marronniers, un érable et des charmes qui bordaient, à droite, les classes, à gauche, le gymnase, le préau... Les charmes avaient perdu déjà beaucoup de feuilles : mais les dernières, ovales, fines, rayées, demeuraient d'un vert limpide. Les marronniers resplendissaient comme des fontaines de pourpre et d'or ; l'érable inclinait des palmes de cuivre ; et le tilleul faisait bruire et scintiller d'innombrables médailles jaunes.

A. Thierry (Le sourire blessé)






1/ Retenons :

le saphir
l'asphyxie
la diphtérie
l'éléphant
le nénuphar
l'orphelin
le gymnase
la crypte
le cylindre
la dynamo


2/ Ne confondons pas :

la salle (le salon)
du linge sale
je sale la soupe