Corot
Le grand-père
... Il ne retrouvait qu’à la belle saison son humeur vagabonde. Il parcourait les champs, s’enfonçait dans la forêt. Il allait aussi à la pêche... Nous installions le bateau au milieu de la rivière, une pierre à chaque bout, l’une à la chaîne, l’autre attachée par une ficelle à noeud coulant. Le bateau tournait, se mettait au plein travers du courant, puis ne bougeait plus. Mon grand-père, qui n’y voyait pas beaucoup de près, avait adapté à sa ligne un bouchon entier, un véritable bouchon de bouteille. Mais cela donnait trop de stabilité à la ligne et il ne sentait pas le poisson mordre.
(Maurice Fombeure)