Montesquieu
Un trait de Montesquieu
Le célèbre écrivain français Montesquieu était naturellement porté à la bienveillance. On cite de lui une foule de traits de générosité accomplis sans faste qui lui lui font honneur.
Un jour, à Marseille, faisant une promenade en mer, il remarque l'inexpérience de son batelier. Celui-ci, presque un enfant, pressé de questions, finit par avouer en pleurant qu'il exerce ce métier seulement par surcroît, pour gagner plus vite la somme nécessaire à la rançon de son père, prisonnier chez les Barbaresques. Montesquieu le réconforte et lui demande une foule de détails. A quelque temps de là, le petit batelier est bien surpris et bien heureux de voir son père revenir à la maison. Un bienfaiteur inconnu avait payé sa rançon. Le jeune batelier devinant sans peine que ce bienfaiteur était le promeneur qui l'avait tant questionné. Aussi, quand il revit Montesquieu, il se jeta à ses genoux pour le remercier ; mais le philosophe, niant sa généreuse intervention, se déroba aux remerciements. Il ajoutait ainsi au prix de ses bonnes actions par la manière discrète dont il les accomplissait.