jeudi 15 octobre 2020

Cours Moyen - Dictée N°100 - La tendresse dans la famille

 




La tendresse dans la famille


Nos amitiés les plus vraies semblent avoir le besoin d'être ravivées par des manifestations extérieures ; ainsi les caresses familiales augmentent le sentiment qui nous pousse à les donner ou à les recevoir. Par malheur, l'âge fait perdre insensiblement cette habitude : en grandissant, nous rougissons de la naïveté de nos expansions ; et nous ne voyons pas que cette impassibilité extérieure dont nous nous enveloppons passe bientôt jusqu'à notre coeur. De là quelquefois l'indifférence qui s'établit entre les membres d'une même famille ; de là cette désaffection mutuelle qui les sépare au milieu de la vie, et les rend étrangers, sinon hostiles, les uns aux autres. Que l'on cherche bien, et l'on verra que du premier jour où l'on a oublié d'embrasser son père ou sa mère ou sa soeur, le matin en sortant du lit, on a commencé à moins les aimer. La perte des habitudes caressantes de l'enfance est une chose très fâcheuse, car c'est une des causes les plus propres à détruire l'affection de  famille, qui est la plus douce, la plus solide et la plus utile à toutes les amitiés.