Les canards sauvages
Par un temps grisâtre d'automne, lorsque la bise souffle sur les champs, que les bois perdent leurs dernières feuilles, une troupe de canards sauvages, tous rangés à la file, traverse en silence un ciel mélancolique. S'ils aperçoivent du haut des airs quelque manoir gothique, environné d'étangs et de forêts, c'est là qu'ils se préparent à descendre ; ils attendent la nuit et font des évolutions au-dessus des bois. Aussitôt que la vapeur du soir enveloppe la vallée, le cou tendu et l'aile sifflante, ils s'abattent tout à coup sur les eaux qui retentissent. Un cri général suivi d'un profond silence s'élève dans le marais.
Guidés par une petite lumière qui peut être brille à l'étroite fenêtre d'une tour, les voyageurs s'approchent des murs à la faveur des roseaux et des ombres.
Chateaubriand
Ne confondons pas :
- l'air,
- un pauvre hère,
- il erre,
- l'ère quaternaire.
Retenir :
Les mots de la famille de souffler et de siffler prennent deux f sauf :
boursoufler, boursouflure et persifler.